Voici – de nouveau – une fenêtre
Où – de nouveau – on ne dort pas.
On y boit du vin – peut-être -,
On n'y fait rien – peut-être - ,
Ou alors, tout simplement,
Deux mains ne peuvent se séparer.
Il y a dans chaque maison,
Ami, une fenêtre pareille.
Le cri des séparations, des rencontres –
Toi, fenêtre dans la nuit !
Des centaines de bougies – peut-être - ,
Trois bougies – peut-être… -
Pas cela, et pas de repos
Pour mon esprit.
Et cela – cette chose même –
Dans ma maison.
Prie, mon ami, pour la maison sans sommeil,
Pour la fenêtre éclairée !
23 décembre 1916
Marina Tsvétaïeva, L'offense lyrique, présentation et texte français de Henri Deluy, Fourbis 1992, p. 64.
Lu sur Poezibao, anthologie permanente de la poésie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Si vous souhaitez laisser un commentaire, n'hésitez pas à le faire. Mais ne vous attendez pas à le voir s'afficher immédiatement, la fonction de modération des commentaires a été activée. @ bientôt!