mardi 24 février 2015

Auréole du temps

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, 
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu 
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu(e) 

Paul Eluard
Capitale de la douleur, 1926


Difficile pour les puristes d'envisager que l'un des poèmes de ce recueil d'Eluard puisse être mis au féminin alors que chacun d'eux est dédié à Gala et que certaines métaphores conduisent à penser qu'on imagine mal poésie plus sexuée. 
Ce n'est pas forcément le cas pour ces quelques vers - d'une part. 
Et -  d'autre part - n'est-ce pas la force du poète que d'offrir à chaque lecteur la possibilité d'une lecture singulière, une lecture dans laquelle il/elle se retrouvera? 

Auréole du temps... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Si vous souhaitez laisser un commentaire, n'hésitez pas à le faire. Mais ne vous attendez pas à le voir s'afficher immédiatement, la fonction de modération des commentaires a été activée. @ bientôt!