dimanche 20 décembre 2009

Je n'ai aucun remords...


Ma mère, que je vous aime d'être restée inconnue...

De mémoire, ces deux phrases parmi celles qu'a sélectionnées Mona Heftre, pour ce spectacle lors duquel elle fait revivre l'auteur de L'astragale, "petit roman d'amour pour Julien".
Etrange parcours que celui d'Albertine Damien, devenue Anne-Marie de son prénom quand elle a pu porter le nom des parents qui l'ont adoptée, puis Anick au Bon Pasteur, maison de redressement, et on ne sait plus bien qui lorsque sa vie a complètement déraillé et que la procédure d'adoption a été révoquée - fait extrêmement rare...

Quand elle publie ses deux premiers romans, L'astragale et La cavale, c'est sous son prénom d'origine et le nom de son mari, le seul qu'elle se connaisse et qu'elle puisse s'approprier, qu'elle choisit de le faire. Albertine Sarrazin est alors reconnue pour ce qu'elle est: un véritable écrivain. Malheureusement, elle ne profitera pas longtemps de cette nouvelle tranche de vie...
En dehors de la performance de la comédienne, la pièce intéresse également par sa mise en scène, extrêmement sobre (une paire d'escarpins et une couverture pour tout accessoire!) et la projection de photos et documents d'époque, qui rythme le monologue.
Une pièce originale et à voir, au théâtre des Déchargeurs, à Paris - ou ailleurs, sait-on jamais...

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